Yijing
ou Yi-king (en chinois, "Livre
des mutations"), le plus ancien
des classiques, l'un des classiques du confucianisme, et manuel de divination,
une technique de méditation
Ce n'est
que progressivement, et apèrs un temps de réflexion, qu'autre
chose apparaît après la première impression.
- Que le Yi King soit
un traité de divination est vrai, si on ne veut pas aller
lus loin qu'un premier et superficiel contact.
- En fait, plus on l'approfondit
et plus on distingue de niveaux dans ce livre : yoga,
philosophie, morale, religion, théosophie, ésotérisme,
poésie, numérologie, musique, acupuncture, art martial,
cuisine, etc.
- Les
interpréations de ce livre sont en fait des exégèses
de travaux précédents, plus ou moins anciens. On a
l'impression, à leur lecture, qu'au cours des siècles
tous les exégèses se sont superposées les unes
aux atres; comme si chacun voulait ajouter une note ou une touche
personnelle. Et, au total, on arrive à des textes confus,
hermétiques, bizarres et permettant toutes les conclusions.
- Puis, si l'on va plus
loin encore, on s'aperçoit qu'il s'agit bien plus qu'une
philosophie : Le Yi king est un ouvrage de haute technologie
reposant sur un système cognitif se référant
sans doute à la préhistoire
de l'humanité.
Il contient
soixante-quatre hexagrammes, composés chacun d'une paire de trigrammes
formés de trois traits parallèles.
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Avec le
temps, ils sont devenus des symboles de divination. Selon la légende,
Fuxi le dieu-empereur (v. 2400 av. J.-C.)
découvrit les huit trigrammes sur le dos d'une tortue sacrée :
les vieux devins chinois prédisaient l'avenir en trouant par
le feu des os ou des carapaces de tortues et en examinant les fêlures
ainsi produites.
La signification
symbolique de chaque hexagramme est donnée par des passages poétiques
énigmatiques et un commentaire philosophique.
Les parties
les plus anciennes du livre remontent à la première dynastie
Zhou. Wen Wang
(v. 1150 av. J.-C.)
aurait, selon la tradition, ajouté des conseils d'ordre moral
aux hexagrammes divinatoires.
Confucius
et ses disciples ajoutèrent probablement un commentaire philosophique
au Yi king
pour lequel ils avaient, dit-on, une grande révérence.
Les hexagrammes
porte-bonheur du Yi king
sont souvent employés dans les arts chinois.
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