RELATIONS DES TRAITS ENTRE EUX

 

1) Correspondance

Les traits correspondants du trigramme inférieur et du trigramme supérieur sont dans une relation particulièrement étroite, la relation de correspondance. Normalement seuls des traits fermes correspondent aux traits malléables et des traits malléables aux traits fermes.

Les relations sont les suivantes (sous réserve que les traits considérés différent en nature):

  • le premier trait et le quatrième
  • le second et le cinquième
  • le troisième et le trait supérieur.

Second et cinquième trait:

 

Parmi les traits qui se correspondent, les plus importants sont les deux traits centraux à la deuxième et à la cinquième places; ils se trouvent dans la relation correcte du souverain au fonctionnaire, du père au fils, de l'homme à la femme, etc.

La correspondance peut fort bien être celle d'un fonctionnaire fort et d'un souverain malléable

 

Ce cas se présente dans seize hexagrammes où cette relation a toujours un effet favorable.

  • Elle est entièrement favorable dans les signes n° 4, 7, 11, 14, 18, 19, 32, 34, 38, 40, 41, 46, 50;
  • elle est moins favorable, ce qui toutefois s'explique par le temps, dans les n°' 26, 54, 64.

ou celle d'un fonctionnaire malléable et d'un souverain fort.

 

La correspondance entre ministre faible et souverain fort est loin d'être aussi favorable.

  • Elle a une action néfaste aux n° 12, 13, 17, 20, 31.
  • Des difficultés s'expliquant toutefois par le temps, si bien que la relation peut encore être qualifiée de correcte, apparaissent aux n° 3, 33, 39, 63.
  • La relation exerce un effet favorable aux n° 8, 25, 37, 42, 45, 49, 53.

 

Premier et quatrième trait:

 

On rencontre également à l'occasion une correspondance entre le premier et le quatrième traits

  • elle est favorable lorsqu'un trait malléable à la quatrième place est en rapport de correspondance avec un trait initial fort, parce qu'alors le sens est qu'un fonctionnaire docile recherche des concours forts et valeureux au nom de son maître, par exemple aux n° 3, 22, 27, 41.
  • Par contre, la correspondance d'un quatrième trait fort et d'un trait initial malléable signifie plutôt une tentation à éviter : la recherche de l'intimité des hommes vulgaires; ainsi aux n° 28, 40, 50.

Troisième trait et trait supérieur:

Une correspondance entre le troisième trait et le trait supérieur apparaît rarement, surtout comme tentation; car, en se mêlant aux affaires du siècle, le sage élevé, du monde perd sa pureté, et le fonctionnaire à la troisième place, lorsqu'il dépasse son souverain à la cinquième, perd sa loyauté.

Dans le cas où un trait est le maître de l'hexagramme, il va de soi qu'il se produit des correspondances indépendantes de ces considérations, et la fortune ou l'infortune qu'elles impliquent résultent de la signification du temps de l'hexagramme global.

 


 

2) Entraide

Entre deux signes voisins différents par le caractère, il peut s'établir une relation qui consiste à « recevoir » si on la considère du côté du trigramme inférieur, et à « reposer sur » si on la voit à partir du trigramme supérieur.

On tient compte avant tout des quatrième et cinquième traits (ministre et souverain) dans l'examen du rapport d'entraide. Et, à l'inverse de ce qui se produit dans la correspondance entre le deuxième et le cinquième traits, la situation la plus favorable est ici celle où un ministre malléable s'appuie sur un souverain fort, car, dans ce voisinage étroit le respect est précieux.

Dans seize hexagrammes où apparaît une telle relation d'entraide, celle-ci est toujours plus ou moins bénéfique.

  • Elle est très bonne aux n" 8, 9, 20, 29, 37, 42, 48, 53, 57, 60, 61
  • elle l'est un peu moins, sans toutefois être défavorable aux n°' 3, 5, 39, 63.

 

Par contre l'entraide d'un trait fort, c'est-à-dire incorrect à la quatrième place avec un maître faible

  • est la plupart du temps défavorable; ainsi aux n° 30, 32, 35, 50, 51.
  • Elle est un peu moins défavorable aux n° 14, 38, 40, 54, 56, 62.

Par contre, elle est favorable dans les hexagrammes suivants, où le quatrième trait fort est le maître de l'hexagramme ; n° 16, 21, 34, 55 (ici le trait est le maître du trigramme supérieur), 64.

La relation d'entraide apparaît encore entre le cinquième trait et le trait supérieur. Elle représente alors le souverain qui se soumet au sage; dans ce cas c'est la plupart du temps le souverain modeste (trait faible à la cinquième place) qui vénère le sage fort (trait fort en haut); ainsi aux n° 14, 26, 27, 50.

C'est là naturellement une situation très favorable.

Lorsque par contre un trait fort occupe la cinquième place et un trait faible la place supérieure, cela indique plutôt une collusion avec des éléments inférieurs, ce qui est une situation non souhaitable; ainsi, aux n°' 28, 31, 43, 58.

Seul l'hexagramme n° 17, Souei, la suite fait exception à cette règle. Car la signification globale de l'hexagramme présuppose la soumission du fort au faible.

voir aussi Tableau de relations entre les hexagrammes

 

 

 

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