Nombre et Séphirot

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Je suis un centre d'expression de la Primordiale Volonté de Bien qui éternellement crée et soutient l'univers.

Cette première affirmation marque la naissance de la conceptualisation dans l'homme. Sur l'Arbre de Vie, elle se rapporte à la séphirah Kether, la Couronne, également surnommée l'Un ou l'Indivisible.

Est-il vraiment possible que notre petit moi soit un centre d'expression du Créateur unique? Une banale analogie peut nous aider à cerner cette idée. Chacun d'entre nous est l'enfant d'un père et d'une mère qui l'envisagent à leur manière. Nous sommes tous également des frères ou des soeurs, des parents à notre tour, des amis aux rapports distincts. Nous sommes perçus par nos interlocuteurs et partenaires d'une façon propre et spécifique.

Je porte les multiples griffes que ces relations diverses n'apposent sans pour autant cesser d'être en permanence ce que je suis. Dans une optique identique, la Vie-Une vit chaque "je", être humain, animal, végétal ou stellaire. Tout ce qui a conscience d'être "personnalisé" est obligatoirement un canal expressif de la Conscience universelle dont il participe. De quelque nature qu'elles soient, nos expériences reflètent le mode de création et d'alimentation de l'univers phénoménal.

Pour l'éternité, je demeure par conséquent un tremplin pour la manifestation de Dieu, en Dieu et par Dieu. Je suis le truchement qu'emprunte le Soi unique pour expérimenter le caractère particulier des connexions que je noue avec autrui. Point individualisé où s'épanche la vie, je n'ai rien à redouter. Le Soi à l'infini potentiel est le vôtre et le mien. Telle est la vérité sur le Soi.

Les montagnes représentent les conceptions mathématiques abstraites qui sont derrière toute connaissance de la nature. Sous cet aspect, elles sont froides et dénuées d'intérêt pour bien des êtres. Pourtant c'est la fonte des neiges accumulées sur les sommets qui alimentent les torrents créateurs de fertilité dans les vallées des bases terres. C'est ainsi que les principes de la Sagesse Eternelle nourrissent votre conscience, fertilisent votre imagination mentale et transforment par conséquent votre vie.

Le Fol est l'Eternelle Jeunesse. Il montre que la FORCE UNE ne vieillit jamais, et qu'elle évolue toujours de pair avec sa puissance. Son attitude exprime la confiance et l'aspiration joyeuse. La couronne autour de la tête du Fol symbolise le royaume végétal ainsi que la victoire.

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A travers moi son infaillible Sagesse prend forme en pensée et en mots.

Sur l'Arbre de Vie, cette seconde affirmation correspond à Chokmah, la séphirah "Sagesse" qui incarne le Père cosmique ou le Tout-Puissant.

L'acquisition de cette parfaite connaissance requiert un élargissement des perspectives de notre esprit, en général limité à des conceptions étriquées. Pareil entraînement développe l'expansion de la conscience et favorise la reconnaissance du savoir inspiré émanant de la Puissance-Vie qui nous dévoile la signification profonde de notre relation aux autres. La sapience jaillissant ainsi "à travers moi" signe la fin de l'identification factice de l'ego avec ses expériences existentielles. Il nous est alors loisible de procéder à une évaluation réellement objective.

L'acceptation de l'immanence du Soi universel au "je" éveille le coeur et le mental à l'identité spirituelle qui est nôtre. Soudain, les portes de la pensée, du sentiment, du verbe et de l'action commencent à s'ouvrir. De subtiles prises de conscience à la totalité se font jour et viennent éclairer situations épineuses et problèmes.

En nous fondant sur une perception directe de l'infaillible sagesse, nous sommes en mesure de l'exprimer pleinement, pour peu que nous pensions à y faire appel. Elle est, en effet, disponible de toute éternité. Chacune de nos pensées et chacune de nos paroles sont capables d'accroître leur pouvoir et de se transformer en une manifestation vivante de la raison divine issue de la Lumière-sans-limite. Telle est la vérité sur le Soi.

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Rempli de la Compréhension de sa parfaite loi, je suis guidé, à chaque seconde, le long du sentier de la Libération.

Cette affirmation fait naître en nous des sentiments élevés. Elle nous invite à placer notre foi dans la Loi cosmique et à en accepter du même coup les décrets. Sur l'Arbre de Vie, elle est attribuée à Binah, la Compréhension la Grande Mère qui donne forme aux êtres et aux choses, âme du monde et moteur de l'évolution.

Cette reconnaissance implicite nous permet d'accueillir la guidance divine, malgré l'éventuelle obscurité de notre situation présente. Elle nous rend aptes à considérer les péripéties de notre vie d'un oeil élargi et à les envisager comme une passerelle lancée par dessus nos difficultés vers le Soi. Nous surmontons ainsi l'impression de solitude dont l'homme ordinaire souffre de manière aussi poignante.

En toute connaissance de terrain d'essai que nous constituons pour le Soi, nous nous mettons au diapason de la législation divine et la peur de l'échec s'efface. Nous prenons alors conscience que les déviations que nous empruntons comme les chutes que nous essuyons sont les modalités de l'apprentissage prodigué par notre âme supérieure. Aussitôt tombent les masques de l'identification et notre "libération" prend place. Nous ne cheminons pas seuls sur le Sentier. Telle est la vérité sur le Soi.

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Des richesses inépuisables de sa Substance Sans Limite, je tire toutes les choses nécessaires, aussi bien spirituelles que matérielles.

La quatrième séphirah de l'Arbre de Vie, Chesed ou "compassion" manifeste les pouvoirs du Soi qui s'expriment par la miséricorde, la mémoire, la bienveillance et la prodigalité.

De quel fil est tissé ce souvenir sinon de l'étoffe du Soi unique? Le rappel de notre identité spirituelle, de notre structure, de la vie qui palpite en nous, conduit notre attention à se focaliser sur l'élargissement de la conscience.

La substance sans limite est, en effet, l'Esprit qui déploie son inépuisable créativité en une infinie moisson d'expériences. La connaissance de cette fertilité active met fin au complexe de parcimonie qui stérilise notre attente. Notre participation à l'oeuvre du cosmos nous ouvre droit à l'abondance que synthétisent toutes les choses nécessaires aussi bien spirituelles que matérielles.

Qu'est ce qui serait en mesure de poser des bornes à notre puissance créatrice? La croyance factice à notre limitation, évidemment! La prise de conscience de notre propre responsabilité d'acteur, par l'exercice de la pensée, de la sensation et du sentiment, met fin à l'absurde hantise du manque. Nous sommes en droit d'espérer la concrétisation de tous les projets que notre Soi élabore avec cohérence et cohésion.

Il nous suffit d'imaginer les intarissables richesses qui prennent leur source dans le Tarot et de sentir leur flot généreux drainer le sillon de notre existence. En réalité, notre opulence dépasse nos rêves les plus fous. Nous pouvons même trouver une grande aisance dans la pauvreté, laquelle ne fait pas obstacle à la plénitude de la vie. Notre fortune se compose des ressources que nous allons pêcher nous-mêmes. Telle est la vérité sur le Soi.

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Je reconnais la manifestation de l'inflexible Justice dans toutes les circonstances de ma vie.

La cinquième séphirah de l'Arbre de Vie appelée Gueburah ou "Sévérité" traduit la loi cosmique en actes. La force, la justice, l'action et la volonté figurent parmi ses pouvoirs.

Nos actions résultent de nos schémas de pensée, de nos sentiments et de notre propension à l'identification. Si un manque de confiance s'installe en nous, nous agissons de façon à vivre cette insécurité dans nos relations et la reportons jusque dans les conditions de notre vie matérielle. Nous faisons la moisson des images auxquelles nous nous assimilons.

La justice ne constitue pas une punition. Elle consiste simplement en une récolte d'expériences liées à l'exercice de notre conscience. C'est pourquoi cette affirmation nous dégrève de nos complexes de culpabilité. Nous comprenons que l'inflexible justice nous place vraiment au banc d'essai de la croissance spirituelle, mettant à l'épreuve notre capacité à nous identifier aux forces d'amour, de compassion et de richesse d'esprit.

Peu importe la qualité de notre être aujourd'hui. Aussi sombres et erronés que nous paraissent nos schèmes d'existence actuels, nous sommes en train de les modifier en leur inséminant de puissantes suggestions sur la nature authentique du Soi. Aussi n'éprouvons nous plus le besoin de nous rassurer et de nous désespérer de notre sort ou de celui d'autrui.

Jusqu'à présent, nous nous sommes bornés à recueillir les fruits de nos maquettes mentales puériles. Rien ne nous empêche toutefois de les transformer pour les rendre plus conformes aux désirs de notre coeur. Il nous faut accepter que notre passé soit la conséquence inévitable de notre ignorance. Notre esprit, alors libéré, peut envisager la justice comme le miracle de la conscience en apprentissage permanent. Cette connaissance nous prodigue un grand réconfort, car telle est la vérité sur le Soi.

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En toutes choses, grandes et petites, je vois la Beauté de l'expression divine.

La sixième séphirah est attribuée à Adam, l'homme générique, à l'ego résidant dans le coeur humain et à la conscience christique. C'est le siège de Tiphareth, la "Beauté", placée au centre de l'Arbre de Vie, qui régit notre capacité à créer des images.

"La beauté est dans les yeux du contemplateur". Notre vie est déterminée par notre vision. Si nous lui prêtons les traits de la laideur, le sordide devient notre lot. Notre pensée est le metteur en scène.

A dire vrai, c'est notre conscience qui visualise le tableau d'ensemble. Notre manière de voir dépend étroitement de nos constructions intérieures comme il advient dans le rêve. Aussi, lorsque nous entraînons notre oeil à s'ajuster au Soi Unique, nous nous apercevons que tout est un miracle de l'expression divine. Pour un amoureux, l'être aimé est sublime, quelque soit le jugement divergent des autres. Nous touchons là au secret de la vue véritable.

Tombons donc amoureux des prodiges que Dieu manifeste dans la création et perçons le mystère de l'extraordinaire caché dans l'ordinaire! Nous contemplerons alors la réalité et non son image déformée dans le miroir de l'identification factice qui résulte de l'étroitesse de notre interprétation. Tombons amoureux encore des merveilles accomplies par le conscience qui est la façon dont Dieu projette le Soi dans le forme! Impossible à ce moment de ne pas nous rendre compte que "toutes les choses grandes et petites" constituent la vêture du Seigneur. Dans notre existence, le divin poète chante des hymnes de gloire pleins d'allégresse, où s'incarne le beau.

L'amour et la beauté nous apporte l'amour et la beauté. Telle est la vérité sur le Soi.

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Vivant de cette Volonté, soutenu par sa Sagesse et sa Compréhension indéfectibles, la Vie Victorieuse est mienne.

La septième séphirah se nomme Netzach, la Victoire. Elle est l'expression du désir-racine en l'homme.

Cette affirmation postule que le désir est le mode d'expérimentation humaine de la volonté divine. C'est uniquement par le moteur du souhait que l'homme est conduit à penser et agir. L'essence de ses envies tient dans le besoin intérieur de trouver l'accomplissement.

L'être humain immature qui se perd dans les méandres de la frustration, parce qu'il s'est identifié à la séparativité, à la compétition et à la solitude, est un mauvais interprète de cette pulsion intrinsèque. En guise de plénitude, il s'ensuit une activité fantasmatique productrice de formes non évoluées qui traduisent son ignorance. En fait, le désir est l'incitation de la volonté divine à s'offrir au Soi des expériences de sagesse et de compréhension indéfectible. Lorsque nous apprenons à distinguer dans cet élan naturel la motivation que Dieu nous inspire pour nous amener à la conscience véritable du Soi, notre désir racine se modifie. Nous réglons alors notre impulsion fondamentale sur le vouloir divin, deuxième condition de la réalisation du Soi. Chaque désir exprime le mouvement de la vie victorieuse en nous. Il est donc porteur d'une promesse.

Faisons nôtre la profession de foi que notre désir siège en Dieu, naît de Dieu et manifeste la nature de Dieu. Nous deviendrons alors un canal où s'épanche la volonté divine. La compréhension, la sagesse, la force, la beauté et la victoire seront avec nous et en nous. C'est l'avenir radieux qui nous est réservé. Telle est la vérité sur le Soi.

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J'attends avec confiance la parfaite réalisation de l'Eternelle Splendeur de la Lumière Sans Limite.

La huitième séphirah de l'Arbre de Vie a pour nom Hod ou "splendeur".

A travers l'intelligence humaine, Dieu expérimente sa capacité à peser et à mesurer les innombrables aspects de la manifestation. Le discernement intellectuel est un mode de différentiation de la conscience. L'esprit de discrimination qu'il développe nous apprend à envisager l'homme comme une unité reliée à la multiplicité.

L'intellect est par excellence l'instrument du processus d'individuation. Notre possible évolution individuelle est associée à l'éternelle splendeur de la Lumière-sans-limite que la pensée divine répand sur la création. Nous devons nous entraîner à envisager avec confiance notre inévitable destinée : notre réalisation d'être éternel en Dieu et pour Dieu !

Nos facultés intellectives assument le rôle d'un microscope dans lequel Dieu observe, dans leurs moindres détails, les expériences du Soi. Notre futur glorieux est d'acquérir la soi-conscience pleine et entière de ce prodige. Il faut y enraciner une foi vibrante, car telle est la vérité sur le Soi.

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En pensée, en parole et en action, j'édifie ma vie, jour après jour, sur l'inébranlable fondation de l'Eternité de l'Etre.

La neuvième séphirah de l'Arbre de Vie est appelée Yesod ou "Fondation". Elle régit la conscience automatique ou l'âme vitale que partagent toutes les créatures vivantes.

Ce centre est le laboratoire est le laboratoire d'essai de tous nos schémas mentaux. Le subconscient y projette ses images dans la manifestation, c'est le monde attribué au corps astral.

Le fondement de nos expériences manifestes émane de notre esprit et des schèmes coutumiers maintenus dans notre fort intérieur. Pour changer la teneur de notre existence, il faut couper court à nos automatismes mentaux. C'est en prenant comme soutien quotidien la reconnaissance de notre nature véritable que la pérennité de l'être nous apparaît.

Nous devons nous persuader que le Soi est l'acteur réel en nous qui élabore nos pensées et prononce nos paroles. Cette affirmation réitérée à chaque instant permet aux émanations divines des plans supérieurs et intérieurs d'instiller leur puissance en chacun de nos actes. Pareille conscience transforme nos modèles négatifs et enfantins. Elle purifie le subconscient qui acquiert une nouvelle vitalité, issue de son immanence à l'éternité. Des habitudes neuves ne prennent formes que si nous y travaillons en permanence.

Ainsi nos idées noires s'envoleront-elles pour de bon et nos craintes fondront comme neige au soleil. Notre vie repose réellement sur la fondation sûre de l'être éternel. Telle est la vérité sur le Soi.

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Le Royaume de l'Esprit est incarné dans ma chair.

La dixième séphirah s'appelle Malkuth ou "Royaume" et représente le monde manifesté. Fine fleur de l'Arbre de Vie, elle marque l'incarnation des émanations divines. La plénitude du règne du tangible est le but ultime visé par le Soi, perpétuellement aiguillonné par l'Eternel.

Il est évident que la volonté divine construit des véhicules physiques pour expérimenter son identité dans et à travers la forme. La corporéité relève strictement de Dieu, présent dans l'univers tout entier.

Toute créateur qui vient à la manifestation naît de la pensée divine et son modèle de Dieu.

Notre conscience propre n'est que partie infime de la conscience universelle. Nous personnifions l'esprit créateur à l'oeuvre dans l'unité et la multiplicité. Notre peau est la sculpture modelée par le Soi pour faire l'expérience de sa nature particulière. Notre corps même est un temple du Dieu vivant. Il nous appartient de le révérer sans toutefois nous identifier à notre enveloppe charnelle.

Le royaume de l'esprit est incarné dans notre chair. Notre morphologie est celle que revêt la conscience de notre passé, de notre présent et de notre avenir cosmiques. Notre tunique humaine est celle que Dieu nous offre pour en jouir. Chaque recoin de la manifestation exalte la gloire de Dieu. Nous foulons constamment une terre sainte et nous sommes vraiment l'édifice divin non construit par la main de l'homme. Telle est la vérité sur le Soi.

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