le
calendrier des arbres proposé ici reste un divertissement ethnobotanique
inspiré par la vénération que les celtes portaient
aux arbres.
c'est une (re)création reprenant les principales propositions
de robert graves, mythologue et poète,
présentée, sous une forme aussi concise que possible,
de faits relativement complexes (bien qu'ils paraissent, trop souvent,
aller de soi) concernant l'origine
de l'alphabet phonétique et son influence sur les descriptions
de nos univers de communication.
les
dictionnaires s'accordent pour définir l'alphabet comme un système
de signes graphiques (lettres) servant à la transcription
des sons (consonnes, voyelles) d'une langue ou comme un livre
à l'usage des enfants contenant les premiers éléments
de la lecture. ce sont les phéniciens, habitants de l'ancien
liban, qui, nous dit-on, ont inventé l'alphabet vers 1700 av
j.c. [click]
les
grecs expliquaient la naissance de l'alphabet par un mythe selon lequel
le roi phénicien cadmos, à qui on attribuait
l'introduction en grèce de l'écriture phonétique,
aurait semé des dents de dragon, mais récolté des
hommes armés. comme tous les mythes, celui-là télescope
un lent processus en un éclair d'intuition.
l'
ancien alphabet irlandais, de même que celui utilisé par
les druides gaulois dont césar a parlé, n'était
peut-être pas écrit, au début; toutes les lettres
qui le constituaient possédaient des noms dérivés
de ceux des arbres : on l'appelait le beth-luis-nion ("bouleau
-sorbier - frêne") d'après ses trois premières
consonnes; de sa composition, se décèle une origine phrygienne,
c'est à dire les 13 consonnes qu' hermès
aurait inventées et les 5 voyelles que les trois parques
auraient inventées.
alpha
fut la première des 18 lettres, parce qu'alphé
veut dire honneur et alphainein inventer, et parce que l'alphée
est le fleuve le plus remarquable; l'ordre primitif était le
suivant : a, b, l, n, o, f, s, h, u, d, t, c, e, m, gn ou gn
r, i.
les anciens irlandais ont en fait une langue de sourds-muets. ils utilisaient
leurs phalanges pour représenter les différentes lettres
ou bien un langage de chiffres parlés.
chaque
consonne représentait un mois de vingt-huit jours faisant partie
d'une série de 13 mois qui commençait deux jours après
le solstice d'hiver :
octave |
la
division de l'année en treize mois |
mois
lunaire |
do |
# |
ré |
# |
mi |
fa |
# |
sol |
# |
la |
# |
si |
do |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
7 |
8 |
9 |
10 |
11 |
12 |
13 |
b |
l |
n |
f |
s |
h |
d |
t |
c |
m |
g |
ng |
r |
l'année
celte débutait le 24 décembre par le mois du bouleau.
chaque mois, portant le nom d'un arbre, comportait 28 jours en relation
avec les 28 harmoniques d'un son, ou bien avec
les 28 phalanges des deux mains.
le
jour supplémentaire.
13
mois de 28 jours totalisent seulement 364 jours.
1 jour situé le 23 décembre clôturait l'année
solaire de 365,25 jours.
ce jour "tampon" était le jour de l'if (idho).
treize
lettres sont des consonnes. elles sont l'initiale du nom des arbres
du cercle extérieur des mois lunaires. les cinq voyelles correspondent
au cercle intérieur des saisons et jour supplémentaire.
en
resume
un même mot celte désigne à
la fois un arbre, une période de temps un nombre, une note,
une lettre....
par
exemple le mot luis désigne :
-
le sorbier
- la
note do#
- la
lettre "l"
- la
période allant du 21 janvier au 17 février.
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