Intervalle,
différence de hauteur
entre deux notes de musique. L'intervalle se calcule toujours notes
incluses. On distingue les intervalles simples :
unisson, seconde, tierce, quarte, quinte, sixte, septième et
octave, des intervalles redoublés, qui dépassent l'octave :
septième, neuvième,
etc.
Les intervalles
sont classés en intervalles justes, conformes à
la résonnance naturelle, l'octave, la quinte et la quarte, et
en intervalles majeurs ou mineurs. Les mineurs comprennent
un demi-ton chromatique de moins que le même intervalle majeur.
Tous les intervalles
peuvent être augmentés ou diminués. La quarte augmentée,
appelée triton (par exemple do/fa#)
fut qualifiée de "très
dissonnante" et longtemps proscrite des compositions musicales.
À l'époque médiévale, le triton reçut
le surnom de diabolus in musica ("diable en musique");
il fut accepté ultérieurement. Brahms l'affectionnait
particulièrement.
Les intervalles
sont ascendants ou descendants, selon que le deuxième son émis
est plus aigu ou plus grave que le premier. L'intervalle est appelé
mélodique si les sons qui le composent s'entendent successivement!;
lorsqu'il y a simultanéité de sons, l'intervalle est dit
harmonique. Les intervalles sont soit diatoniques (par
exemple do/ré) soit chromatiques (par exemple
do/do#).
L'intervalle a subi
des modifications suivant les systèmes musicaux en vigueur à
telle ou telle époque. Actuellement, la distance minimale entre
deux sons est de plus en plus affinée. Une éducation sévère
de l'oreille devient nécessaire pour percevoir les quarts et
les huitièmes de seconde. Néanmoins, ces infiniment petits
existent depuis longtemps dans la musique extra-européenne. On
trouve dans la musique occidentale contemporaine des exemples d'une
telle micropolyphonie, par exemple dans l'œuvre de G. Ligeti
intitulée Atmosphères (1961).